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01 Sep

Thonon-Trieste

Publié par cyclorandonneurvarçois  - Catégories :  #HISTORIQUE

QUAND LE RÊVE DEVIENT REALITÉ

 

La randonnée aux 1200 km, 44cols dont 17 au dessus de 2000m.

14 étapes, 22 000m+

Une bonne équipe de 9 participants (7cyclos, 2 accompagnateurs.

Mon rêve, depuis 2 ans, effectuer cette superbe randonnée Franco-Suisse-Italienne. Plus Italienne d’ailleurs que Franco-Suisse. Et ceci pour couronner mon 60ème anniversaire (on est jeune ! il faut y aller !...)

Petit à petit le projet se dessine, prend forme, se mijote, l’armorce du parcours, les étapes à calculer, les dates à choisir. Puis en octobre 93, il est au point ce projet, et il fera son apparition par son affichage, à la 10ème Assemblée Générale du CRV, soit un graphique, échelle réduite, de 3m50 !

Après concertation, ce ne sont pas moins de 7 CRV qui vont se joindre à nous, Serge et Liliane. Nous sommes donc 9 au total, à vouloir réaliser ce projet.

THONON-TRIESTE : Deux noms qui suffisent à évoquer cette Randonnée Alpine. Des grands noms de cols qui laissent rêveurs : Simplon, San Bernardino, Stelvio, Giau, les trois cimes, et ceci jusqu’à concurrence de 44.

Après diverses réunions, chacun s’est vu remettre le dépliant décrivant toute la randonnée ; puis chaque étape en carte routière avec le tracé du parcours. Reste à s’entrainer….

Maintenant l’équipe peut se préparer (les bagages aussi) et hop ! le jour « J » est arrivé : ce vendredi 22 juillet, nous partons en deux voitures pour Thonon. Point de départ de la randonnée, et d’où l’on se dirigera à vélo, pendant 20km, jusqu’au gîte de centfontaines pour l’hébergement.

Le samedi est vraiment le jour de départ pour cette aventure et une 1ère étape de 122km, avec le passage en Suisse au PAS DE MORGINS. C’est le premier col de la série, il en reste encore 43. J’TE DIS PAS !!!

Ce fut ensuite le déroulement des 13 autres étapes, avec un tracé qui nous surprenait à chacune d’elle : soit par un dénivelé, un %, par les rampes de certains cols ou leurs descentes vertigineuses, ou par la magnificence du panorama. La beauté des lacs d’altitude, et les grandioses DOLOMITES dont le site vous coupe le souffle (mais aussi jambes, pardi !).

Nous nous sommes fait « plaisir » avec un grand nombre de cols, telle la montée de 22km500 du SIMPLON et ses 2005m ; Le SAN BERNARDINO 2065m, ascension impressionnante par l’ancienne route qui love ses lacets à proximité de l’autoroute. Les anciennes routes délaissées sont le royaume des cyclos. Ce col de 21km500 connaît un début difficile avec un 10%. Au sommet un joli petit lac anime le décor montagneux.

Puis le col de MALOJA 1815m, long de 22km. Très belle montée passant au milieu de sapins. Sa descente domine les lacs de Selg et Silvaplana, et nous jouissons aussi du somptueux décor de l’immense glacier du massif de la Bernina.

Ensuite passage à St Moritz, richissime station aux hôtels **** grand luxe tel le Carlton ! Nous, pôvres, mais heureux cyclos, irons loger ailleurs, 6km plus loin dans un cadre aussi beau, moins d’étoiles, donc moins honéreux. (vu l’importance du tourisme, nous sommes séparés pour ce soir, logés dans trois hôtels différents).

Nous poursuivrons notre « promenade » avec encore quelques bons cols au menu : 4 de plus de 2000m pour cette nouvelle journée. Le BERNIMA 2323m, 15km500 d’ascension avec un très beau paysage : glaciers, petits lacs d’altitude, le va et vient de téléphériques qui conduisent les touristes aux glaciers, et aussi le petit train rouge, qui serpente. Une fois au col, magnifique vue sur le massif de la Bernina et son point culminant de 4049m.

Puis vient le col de LIVIGNO 2315m et son poste frontière Suisse Italie, cette Italie où nous allons rester jusqu’à la fin du circuit. Col d’EIRA 2028m et le col de FOSCAGNO 2291m. Suivra la descente sur ISOLACCIA pour l’hébergement à l’hôtel Edelweis, renommé et très connu des cyclo de grandes randonnées. Nous y sommes très bien reçus.

VENDREDI 29 JUILLET : LE GEANT DE L’ETAPE.

Un grand jour pour les cyclos que nous sommes, avec l’ascension du très célèbre STELVIO et ses 2758m, sa « côte » de 19km, son dénivelé de 1464m, et ses 8%. Quelques tunnels appelés « galeries » (comme dans le Simplon où ils sont encore plus nombreux). Et c’est d’abord une première série de lacets qui nous conduit vers une importante cascade, et à cet endroit une pente de 12% s’annonce, suivie de très très nombreux lacets qui se dessinent bien sur le flanc montagnard. Il faut savoir garder son souffle !

Au sommet nous serins au plus haut de la randonnée. Quelle vue s’offre à nos yeux ! Tant de beauté est indescriptible. C’est somptueux…Ici, il y a la stèle du grand champion : FAUSTO COPPI.

Quant aux cyclos, nous allons devoir affronter la spectaculaire descente du Stelvio, aux 49 lacets numérotés. La route est belle, c’est l’ivresse de la descente. Les lacets assez larges nous permettent de faire quelques arrêts, afin de fixer les souvenirs sur la pellicule. On peut dire que c’est une véritable « dégringolade » qui nous fait parvenir royalement à TRAFOI. Nous sommes encore à 1543m d’altitude. Nous pouvons profiter de la vue saisissante des glaciers du massif de l’ORTLER et son point culminant de 3905m.

Quelques « petits » cols ensuite, toujours pour l’agrément du parcours : ce sont : le col de PALADE 1512m, sa longueur 17km500, sa dénivellation 1200m. Il est assez régulier mais difficile par sa longueur. Puis le col de MENDOLA 1363m, sa pente est parfois très raide, mais la descente sur BOLZANO nous offre de superbes paysages.

Une nouvelle halte pour l’hébergement dans un hôtel très confortable à St-PAOLO où nous avons une nuit réparatrice. Le lendemain c’est dimanche et c’est une chance pour traverser une grande ville telle que BOLZANO. La route nous conduit à une terrible rampe deux chevrons. Pas mal pour un début de journée. Nous approchons ensuite le charmant village de SIUSI, puis CASTELROTO. Nous avons subi sur ce tronçon quelques bosses à 16%. Chemin faisant nous passons au col de PINEI avec 1442m. Nous traversons la jolie bourgade d’ ORTISEI ou ST-Ulrich. Cette journée s’achève à SELVA DI GARDENA avec un nouvel hôtel confortable, c’est nécessaire pour une bonne récupération.

Nous voici dans les DOLOMITES et elles n’ont pas fini de faire parler d’elles. Nous remettons çà pour une autre série de « grands » cols. C’est la splendide montée de 18km du col DI SELLA 2213m, avec l’imposant panorama du massif DI SELLA et ses innombrables falaises. C’est fascinant une fois encore !

Nous poursuivons pour le col de PORDOI 2239m. Décor superbe. Puis ce sera le COMPOLONGO 1875M, puis le VALPAROLA 2193m, avec son paysage très aride de roches nues. Une descente nous fait franchir le col de FALZAREGO et ses 2105m.

Après le passage du col de SAN LUCIA, arrêt pour la nuit. Dans le cadre des majestueuses Dolomites, un autre col « corsé » devra être affronté par notre équipe : le GIAU 2233m, et sa rampe de 10% sur les 10km500 de longueur. Dur dur…de bon matin, il est environ 8h30. Il est vrai que nous ne sommes plus à quelques % près. Nous sommes rôdés ! Mais le GIAU méritait qu’on souffre pour découvrir une telle beauté.

Nous continuons notre route. Elle nous mène à CORTINA D’AMPEZZO. Mémorable Cortina pour certains ! Le groupe s’est trouvé séparé en deux ( 7 d’un côté et 2 de l’autre) Il faut dire qu’avec la quantité de touristes, plus toutes les rues en sens unique, et les parkings archi-pleins, pas facile de se retrouver. Enfin c’est un petit inconvénient. Une fois enfin regroupé, nous assumons la montée du TRE CROCCI, et la descente ensuite sur MISURINA. Petite ville touristique très bien située dans le cadre montagneux et son lac reflétant le massif. Nous sommes très impressionnés par la masse imposante des trois CIMES DI LAVAREDO avec leur point culminant de 2999m qui nous domine de toute sa hauteur. Misurina, halte du jour, car c’est ici que nous allons partir pour « avaler » ce morceau.

Les TROIS CIMES DI LAVAREDO où nous parviendrons à 2330m d’altitude par une seule montée de 7km, aux pourcentages très accentués (14 à 20%). C’est sur les 3km500 de fin de parcours que se font ressentir 485m de dénivelé avec des passages à 20%. De quoi finir en beauté. (c’est du grand art : parole de G.ROSSINI).

Tout le monde a bien monté. Nous sommes imprégnés de tant de beauté. C’est sublime. Chacun savoure sa réussite, après cette montée difficile, mais avec l’ardeur d’y parvenir. Comme à chaque grand col, traditionnelle photo de groupe ou individuelle. Après un moment de pose, nous redescendons le même chemin. (pour accéder aux trois cimes en voiture, c’est une route privée à péage qui nous y conduit. Gratis pour les cyclos !)

Nous continuons notre parcours car ce n’est pas fini. Direction col de DOBBIACO, COMELICO, et bien d’autres pour terminer l’aventure. Mais il y a deux que l’on ne peut pas oublier, c’est le CAMPIGNOTTO 1790m, sa montée de 15km et 1050m de dénivelé ; avec surtout une très mauvaise route sans revêtement, nous roulons sur des cailloux. Cette chaussée, sur plusieurs lacets, emportée par les intempéries, est pénible à passer, et c’est une rampe de 2 chevrons. C’est le seul mauvais sur 44.

Ce col c’était « l’apéritif ». Après le pique-nique nous nous sommes offert un bon « digestif ». Nous avons franchi un rempart : le FORCELLA MARCILLIE et ses « petits » 776m. Mais ce sont 4km de virages pentus 3 chevrons, sous un soleil de plomb, on étouffe : 9 à 13% sur 4km. Passage près de vieilles maisons resserrant la ruelle d’un village que l’on pense perdu. Et nous continuons…. Et le lendemain, nous allons commencer la descente sur TRIESTE, nous arrivons triomphalement le vendredi 5 Août en fin de matinée. Nous sommes tous satisfaits de cette randonnée si bien réussie.

En dehors du passage des magnifiques cols, nous avons été comblé par un parcours au panorama de rêves, avec l’attrait qu’exerce sur vous les DOLOMITES. Beaucoup de charme, beaucoup de contrastes auxquels on ne peut pas échapper. Lorsque l’on voit ces parois se dresser devant nous : nous sommes envoûtés. C’est une apothéose !!! Les TROIS CIMES nous laisserons marqués de souvenirs pour un certains temps ainsi que ce géant de STELVIO, devant leqeul je suis resté rêveur. Les autres cols ne sont pas oubliés, chacun a son histoire, sa raison d’être affronté. C’est un très bon réseau routier qui a permis de franchir ces cols alpins, Suisse-Italie. Tous les jours le soleil, un grand soleil et du ciel bleu. Quelques orages se sont manifestés, mais la nuit seulement. Notre parcours a été composé d’incessants décors qui changeaient à chaque ascension. Les Dolomites restent le royaume de la beauté.

Bravos à tous les cyclos Randonneurs Varçois. Bravo encore aux deux féminines Monique et Genevièvre ainsi qu’au tandem. Merci à toute cette équipe qui a bien voulu réaliser avec moi, ce grand rêve.

Le cap THONON-TRIESTE a été tenu NOUS AVONS FAIT UN BEAU VOYAGE.

Nous tenons à remercier Georges ROSSINI, cyclo touriste Thononais qui a mis sur pied cette randonnée, en 1980. Depuis sa création elle a connu un grand succès avec un très grand nombre de participants.

 

                                                                      LILIANE & SERGE

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