Le Vercors.
Le Tour du VERCORS II (du 08/05/2015)
Ce sont sept cyclos qui se sont élancés de Varces ce vendredi 8 mai sur le traditionnel Tour du Vercors. Certes, nous aurions pu partir la veille car le temps était alors annoncé au beau fixe. Mais nous avons préféré conserver la date programmée pour profiter d’éventuels rafraichissements naturels en cours de route. Il est vrai qu’il nous faut parfois penser aux membres du CRV en activité, d’où le choix d’un jour férié.
Etaient donc au départ, Jean-Louis B., Michel F., Armand (un Champenois de passage), Gérard F.(semi-actif et fervent opposant au dictat des retraités), Nicolas ( super-actif), Olivier (hyper-actif) et moi-même. Cette année le parcours était proposé au départ de l’Oriel dès 06h30 et dans le sens suivant : St Nizier, Villard de Lans, Herbouilly, Col du Rousset, Die, Col de Grimone, Col du Lus la croix haute, Col du Fau, Varces. Un dénivelé positif de 3500 mètres pour 205 km.
Comme annoncé par la météo, nous sommes donc partis sous un magnifique ciel bleu . La montée de St. Nizier s’est passée sans difficulté, hormis pour Olivier qui suite à un mauvais mouvement exécuté la veille sur son lieu de travail, commençait à ressentir de vilaines douleurs dorsales. Pourtant il avait “tout fait comme il faut ” pour prendre le départ malgré cet handicap. Par exemple, à la maison devant son épouse, toute la soirée il a trottiné droit comme un i sans une seule plainte, feignant ainsi d’être dans une forme éblouissante ; Et oui, des fois qu’on le prive de sa sortie ! Mais n’avons nous pas connu cela un jour ? A qui ment-on ? Aux autres ou à soi même ? (Vous avez deux heures, je ramasserai les copies).
Malheureusement pour Olivier, arrivé à St. Nizier, la simple descente de son vélo s’est avérée difficile. Il est alors parti dans des incantations (voir photo jointe), genoux au sol, tête face au trois Pucelles (faut dire que de St Nizier on ne voit pas la Mecque). Pendant qu’il y était, nous lui avons demandé de prier également pour que le temps reste au beau. Mais le miracle ne s’est pas produit ; Le dos est resté voilé comme le ciel qui commençait à l’être. C’est donc à regret que nous avons abandonné Olivier au triste sort du demi-tour. A villard de Lans, comme il était prévu dès le départ, Nicolas nous abandonnait à son tour. C’était sa deuxième sortie route et avait donc profité de l’occasion pour faire un bout de chemin avec Papa Michel. C’est donc un groupe réduit à cinq qui poursuivait son périple sous un ciel qui se chargeait doucement mais sûrement.A st martin en Vercors qui fait suite à la longue descente d’Herbouilly, nous avons fait notre première et traditionnelle pose café. Puis la longue approche vers le col du Rousset s’est faite à bon train malgré un vent de face dans les derniers virages annonçant déjà les prémices d’un changement de temps. Effectivement, dès le tunnel traversé au lieu de voir, comme il est de coutume, un ciel bleu et un soleil radieux sur Die, ce sont de gros nuages menaçants qui recouvrent toute la vallée. La descente se fait rapidement sur route sèche, mais dès le pied du col nous prenons les premières gouttes. Nous entrons dans Die sous une bonne pluie et décidons rapidement de faire notre halte repas dans un petit bar du centre. Ce ravitaillement nous réconforte un peu malgré l’humidité qui gagne les corps et raidit les muscles des jambes. Le ciel semble se calmer, nous optons alors rapidement pour le départ. Hélas, à peine en selle, arrivent de nouveau des trombes d’eau agrémentées d’un bon vent de face. Vous ajoutez à cela les voitures qui vous rasent et vous éclaboussent. C’est la totale ! Plus personne ne parle ; Les relais s’enchainent face au vent ; le moral de chacun est dans les chaussettes (et dans des chaussettes trempées bien sûr...). A Chatillon en Diois la pluie s’arrête lentement et Jean-Louis en profite aussitôt pour crever du pneu avant. Un vilain petit silex bien coupant que Gérard désincarcèrera d’un doigt de maitre. Nous voilà repartis, “sans glander” pour traverser le petit village de Glandage. Les vêtements commencent à sécher car nous attaquons le Col de Grimone sous quelques rares rayons de soleil. Et pour fêter l’évènement, Gérard n’hésite pas à exploser de la roue arrière. Le pneu est bien endommagé et demande à ce qu’un emplâtre soit positionné à l’intérieur. Chose faite ... Gérard regonfle avec vigueur son pneu. Trop de vigueur tue la vigueur, mais également la valve de la chambre à air neuve. Nouveau démontage, nouvelle chambre à air. Nouveau regonflage et manque de chance, l’emplâtre s’est déplacé à l’intérieur du pneu. Nouveau démontage, nouveau regonflage et des “ boules qui enflent ” ...
Grimone passé, nous attaquons enfin la descente. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, la pluie reprend de plus belle pour nous accompagner tout au long de la descente. La prudence est de mise et nous nous dirigeons tranquillement vers le col de Lus. La partie de route vers le col du Fau, passage obligé s’effectue comme il se doit, c’est à dire sans grand plaisir. Enfin le moment attendu, la bascule du dernier col sous un soleil timide et la longue descente vers Varces qui vient conclure notre compliqué mais ô combien magnifique Tour du Vercors 2015.
A l’année prochaine !
Alain